Accès aux droits et inclusion numérique : première rencontre interprofessionnelle à La Seyne

La Ville de La Seyne-sur-Mer et le Département du Var ont co-organisé le 19 mars dernier, dans le cadre de la convention territoriale globale (CTG), la première rencontre interprofessionnelle de l’accès aux droits et de l’inclusion numérique. Une soixantaine d’acteurs institutionnels et associatifs étaient réunis au complexe Léry, afin de dresser un état des lieux et établir une feuille de route.

De gauche à droite : Fanny Anic-Mongin, sous-directrice Développement des services et des territoires de la CAF du Var, Véronique Leportois, adjointe déléguée à la politique sociale, Cheikh Mansour, adjoint délégué à la politique de la ville, Susannie Nganga, déléguée du préfet du Var et Morgane Ronceray, en charge des partenariats pour la CPAM du Var

« L’accès aux droits est un principe fondamental de la citoyenneté, c’est donc pour nous un enjeu majeur », a tout d’abord souligné Cheikh Mansour, adjoint délégué à la politique de la ville et à la laïcité, à l’occasion la première rencontre professionnelle de l’accès aux droits et de l’inclusion numérique, qui s’est déroulée le 19 mars dernier. Ce rendez-vous était co-organisé par la Ville de La Seyne-sur-Mer et l’Unité territoriale sociale (UTS) du Département du Var, dans le cadre de la Convention territoriale globale (CTG), signée avec la Caisse d’allocations familiales (Caf) et la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) pour la période 2023-2026. Une soixantaine d’acteurs institutionnels et associatifs étaient ainsi réunis au complexe Léry afin de dresser un état des lieux des problématiques rencontrées, et écrire en commun une feuille de route des actions à mener sur la durée de la CTG. En d’autres termes : identifier les besoins du territoire, savoir qui fait quoi, et dégager des propositions.

« Grâce à la dynamique insufflée par la CTG, a précisé Cheikh Mansour, nous avons l’occasion de construire un nouveau modèle en créant un parcours simplifié et cohérent, et en garantissant l’efficacité et la complémentarité entre tous les opérateurs, qu’ils soient associatifs ou faisant partie des services publics. »

« Unir nos forces »

Aux côtés des opérateurs de l’accès aux droits et de l’inclusion numérique, dont des représentants de la Caf et de la CPAM, le défenseur des droits, la greffière de la Maison de justice et du droit, les acteurs associatifs… participaient à cette rencontre : la déléguée du Préfet du Var, Suzannie Nganga, les élus Cheikh Mansour et Véronique Leportois, adjointe déléguée à la politique sociale, tous deux représentant la Ville, ainsi que Lydie Onteniente, adjointe déléguée à la jeunesse, également conseillère départementale et représentant à ce titre le Conseil départemental.

Selon cette dernière, en effet, la jeunesse est à la fois « particulièrement concernée par ces enjeux parce qu’elle construit son parcours citoyen » et « particulièrement touchée par les problématiques sociales et la fracture numérique ». Elle rapporte ainsi, se référant à des travaux proposés en 2022 par la direction des politiques sociales de la Caisse des dépôts, qu’« il a été constaté qu’un jeune sur deux serait en situation de non recours dans différents domaines : insertion, logement, santé… ».

Véronique Leportois a, en ce qui la concerne puisqu’elle en a également la charge, énuméré les nombreux services proposés « pour soutenir les personnes les plus fragiles dans un contexte difficile » par le Centre communal d’action sociale (CCAS). « Il est essentiel, qu’avec les associations qui maillent notre territoire, nous continuions à unir nos forces », a-t-elle ajouté.

« Un phénomène de non recours »

« La complexité de l’accès aux prestations sociales débouche sur un phénomène de non recours, et par conséquent de pauvreté. Nous avons la volonté de remettre l’humain au centre des dispositifs et des procédures », assure pour sa part Fanny Anic-Mongin, sous-directrice Développement des services et des territoires de la CAF du Var.

Morgane Ronceray, en charge des partenariats pour la CPAM du Var abonde : « Ce n’est pas parce que la Sécu existe que les gens se soignent. Pour sortir du cercle infernal du renoncement aux soins, la CPAM a à cœur de travailler avec nos partenaires qui sont nos yeux et nos oreilles sur le territoire. »

Après avoir fait observé que « la citoyenneté, c’est avant tout la reconnaissance des droits dont est titulaire un citoyen », mais aussi « des devoirs auxquels il est assujetti par une entité politique, l’État ». Cheikh Mansour précise : « Nous sommes profondément attachés à l’autorité de l’État à La Seyne-sur-Mer. » « L’État qui, poursuit-il, grâce à ses actions spécifiques vient apporter des moyens financiers pour les publics les plus vulnérables, précaires ou en difficulté ». Soit, rappelle l’adjoint, « un habitant sur cinq à La Seyne-sur-Mer ». L’adjoint délégué à la politique de la ville indique en outre : « Aujourd’hui du fait de la fracture numérique, un Français sur cinq est écarté de l’accès aux droits et des démarches en ligne. »

Et au nom des services de l’État, la déléguée du préfet du Var, Suzannie Nganga, a salué « l’engagement des diverses institutions et associations » représentées. « Le travail que l’on mène a du sens », les a-t-elle encouragé, évoquant « des usagers parfois perdus ». « L’accès aux droits, a-t-elle résumé, c’est pouvoir aller vers la bonne structure où la bonne information pourra être donnée par le bon professionnel. »

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