Ifremer contribue au projet Neptune

Le 17 janvier dernier, Madame le maire Nathalie Bicais s’est rendue sur le site de l’Ifremer en compagnie de Jo Minniti, délégué à la politique portuaire, Nathalie Soriano, déléguée au tourisme, Marie-Claude Paganelli-Argiolas, déléguée aux archives patrimoniales et Christelle Lachaud, déléguée aux festivités. Accueillie par le directeur de l’Ifremer Vincent Rigaud, la délégation a pu découvrir, parmi les pièces exposées début juillet au futur musée de la plongée de Balaguier, le sous-marin Robin qui découvrit l’épave du Titanic.

Quatre au monde. Le Centre européen de technologie sous-marine de l’Ifremer n’a que trois équivalents. Deux aux Etats-Unis et un en Chine : « On opère depuis Brégaillon 300 campagnes par an, avec 18 navires océanographiques et leurs engins sous-marins embarqués », résume le directeur du Centre Ifremer Méditerranée, Vincent Rigaud. « Le lien avec notre ville est évident », abonde Nathalie Bicais. « Car au-delà des 27 kilomètres de côtes, c’est bien à La Seyne que se situe le premier port scientifique d’Europe* ».

Avec 1300 salariés, l’Ifremer dispose d’outils immersifs pour développer des océans numériques : « La part des robots est croissante dans la numérisation des fonds-sous-marins. On y gagne en sécurité et en efficacité ».

Progrès techniques aidant, certains robots sous-marins sont réformés et vont pouvoir, via une convention, être exposés au Musée Balaguier : « Robot d’inspection du Nautile, le Robin et ses 70 m de câble ont participé à la découverte du Titanic, explique Erick Buffier, chargé de communication de l’Ifremer. La plupart des acteurs scientifiques de l’époque sont Seynois. Un film de témoignages en retrace d’ailleurs l’odyssée ».

Autre contribution de l’Ifremer, de l’imagerie 3D reconstituant l’épave d’un torpilleur ou 2000 m2 d’une zone de relief hydro thermique : « La réalité augmentée est désormais partout. Elle permet de rajouter sur la cartographie des éléments géologiques. Dès mi-2023, l’ensemble de nos opérations de plongée seront conduites ici en direct, depuis une halle virtuelle, actuellement en construction », annonce Vincent Rigaud.

Dernier né des AUV (Autonomous Underwater Vehicle), le sous-marin Ulyx s’est illustré dans une mission d’essais techniques au large de Toulon en avril dernier. Il participera à la mission à la mission Hermine 2 l’été prochain  : « Ulyx peut plonger jusqu’à 6 000 mètres de profondeur pendant 48 heures (voir aussi la vidéo ci-dessous). Son sonar nouvelle génération X blue a été conçu à La Ciotat. Grâce à lui, on va pouvoir cartographier l’ensemble des fonds sous-marins ». A ce jour, 75% de l’océan profond demeure inexploré. Des surprises en perspective…

* Si la rade de Toulon abrite le premier port scientifique d’Europe en longueur de quai, en nombre de scientifiques, Southampton (Royaume-Uni) est en tête.

https://wwz.ifremer.fr/

 

Cinq sites en PACA

« Le projet Neptune va permettre de faire de la Région Sud PACA une vitrine de valorisation et d’expérimentation des activités subaquatiques », explique Thierry Delcroix, directeur délégué des maisons de la Région et responsable du Projet Neptune. Fruit d’un appel d’offres européen, ce dernier concerne cinq sites dont le musée Balaguier. « L’exposition permanente associera réalité virtuelle, avec des bornes interactives élaborées par la société Prolexia du Pôle Mer et un film 3D reconstituant l’épave de l’Arroyo au pied des Deux-Frères. Par ailleurs, une scénographie valorisera le ROV Robin, qui a permis de découvrir l’épave du Titanic ». L’inauguration du musée de la plongée sous-marine au fort Balaguier est prévue début juillet. Il a été identifié comme site-pilote à côté de ceux de Marseille (Centre d’interprétation de la grotte Cosquer), Nice (Vivier Véran), Hyères (fort du Pradeau) et la Londe-les-Maures.

Mission Océan(s)

D’un point de vue pédagogique, l’Ifremer participe avec La Fondation Dassault Systems, l’Onisep, Canopé et l’Education nationale à l’opération Mission Océan (s) : « 15 enseignants de sciences physiques, maths, SVT, technologie et histoire-géographie se sont nourris des résultats de nos recherches pour les intégrer aux programmes scolaires », indique Vincent Rigaud. Résultat, un parcours pédagogique innovant s’appuyant sur la 3D et les univers virtuels qui sensibilise collégiens et lycéens aux enjeux de développement durable des océans, tout en leur faisant découvrir les formations et les métiers existants et à venir.

 

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