Noé, de La Seyne à Paris

Madame le maire s’est rendue le 12 octobre à la rencontre du sculpteur espagnol Marcos Lozano. Ce dernier façonne depuis un an une statue monumentale de Noé dans les ateliers de menuiserie de Facchini & Coudurier, avenue Estienne d’Orves. Le musée du Louvre s’en porte acquéreur pour une installation dans le jardin des Tuileries.

L’inspiration lui est venue voilà 18 mois. Avec le réchauffement climatique pour toile de fond, Marcos Lozano s’est donné une mission : revisiter le mythe biblique de la montée des eaux. « Il s’agit de sortir de la dépression actuelle en valorisant la beauté », résume l’artiste madrilène de 30 ans, père de cinq enfants. Derrière lui se dresse une statue monumentale. Celle de Noé, mesurant 5 mètres de hauteur pour 3 tonnes de structure métallique modelée d’argile : « Par son souffle, l’art comble le vide intérieur creusé par nos souffrances », poursuit Marcos Lozano. Une intuition partagée par les autorités du musée du Louvre, acquéreur de l’oeuvre : « A l’origine, la statue devait intégrer une exposition sur la Grèce antique en avril prochain. Une fois coulée en bronze, elle sera placée dans le bassin octogonal du jardin des Tuileries, arrosée sous une structure en verre » . Félicitant la performance technique et artistique du sculpteur, Nathalie Bicais a rappelé « qu’investir dans l’art en période de crise aide à lutter contre la morosité » : « Plus une société s’appauvrit, plus elle relègue les artistes. Or ces derniers contribuent à lutter contre le chaos. Je suis favorable à ce que nous poursuivions cette aventure ensemble et ne peux qu’encourager ces initiatives positives », conclut madame le maire.

Plus d’informations sur marcoslozanomerchan.com[

De la menuiserie au fab lab

Institution seynoise, la menuiserie Facchini & Coudurier, qui accueille actuellement la statue, s’apprête à déménager aux Playes. L’occasion pour Clément Ribeaud, fils des propriétaires, de lancer avec son associé Aymeric Soubrouillard un vaste projet associant fab lab (NDLR : partage libre d’espaces, de machines, de compétences et de savoirs), expositions artistiques et atelier de torréfaction : « Sous la marque Ooka, nous torréfions du café indien et commercialisons d’ores et déjà des machines à grains. L’idée est de créer autour une place de village où se côtoieraient candidats aux ateliers bois et métal, artistes et visiteurs ». Expérience à suivre…

126, avenue Estienne d’Orves

04 94 71 41 76

www.ooka.fr

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