Olivia Moélo, jusqu’au 4 novembre galerie Hoche

Jusqu’au 4 novembre, Olivia Moélo expose ses peintures, sculptures et installations à la Galerie Hoche, 18 avenue Hoche. L’adjoint à la politique culturelle, Dominique Baviera, s’est rendu à sa rencontre lors du vernissage, le 8 septembre dernier.

Le discours de Dominique Baviera, adjoint la politique culturelle :

“C’est un très grand plaisir pour moi d’accueillir Olivia Moélo au sein de notre galerie Hoche, une artiste varoise pleine de talent et de convictions que je connais bien et qui porte en elle toute la sensibilité, les valeurs autant que l’affirmation féminines. Nous avons déjà œuvré en commun, il y a quelques années de cela et abordé de multiples aspects de la création, notamment grâce à l’organisation d’une exposition placée sous le sceau de l’érotisme ; « Éros malgré eux », intitulé d’un regroupement tout en douceur et en subtilité d’œuvres et d’artistes abordant, à leur manière, une thématique nullement placée sous la bannière de l’interdit.

Retrouver Olivia, ce jour, c’est bien entendu retrouver une femme engagée dans certains combats, dans certaines réalités comme le cancer du sein, sujet qu’elle a su aborder avec pragmatisme à partir d’installations réalisées en laine tricotée.

Diplômée de l’École des Beaux-Arts de Rennes avec une installation monumentale de fils de laine, comme je viens de l’énoncer à l’instant, Olivia Moélo transforme avec grande maîtrise l’espace architectural en espace sensoriel et intime. Un cocon ruisselant de fils colorés au sein duquel le spectateur pénètre avec plaisir et assurance.

L’artiste joue avec l’accumulation des éléments qu’elle agence avec brio et qui ne semblent aucunement apparaître comme étant redondants pour l’œil scrutateur.

Les pièces composant l’exposition que nous inaugurons couvrent une période de 2017 à aujourd’hui pour ne pas dire à demain, connaissant la méthode évolutive d’Olivia et son approche de la création.

Nous retrouvons naturellement ces laines accumulées autant que tressées, ces seins de femmes qui, cela ne vous aura pas échappé, s’intégreront bientôt à l’opération nationale « Octobre Rose ».

Nous retrouvons également un travail sur la maltraitance du corps des femmes ainsi que sur les stigmates de ce choc émotionnel subit par l’artiste lors de l’attentat de Nice symbolisé par les toiles et dessins de poupées. En effet, une poupée démembrée d’une jeune enfant était restée au sol après l’acte terroriste odieux comme le symbole de vies brisées et d’innocence assassinée.

Chers amis, Olivia Moélo est au cœur des préoccupations des femmes, de leur condition humaine, à une époque où le terrorisme sous toutes ses formes mais aussi les violences quotidiennes deviennent ardentes et presque banales. En fait, il y a dans l’œuvre et la démarche artistiques de notre invitée, une action militante loin d’être anodine.

L’art se mettant en somme, au service des bonnes causes, des belles causes !

Habituée aux événements artistiques et au contact des créateurs de tous ordres et de toutes disciplines, Olivia a longtemps aussi été galeriste, à Sainte-Maxime, la Galerie Olivia MOELO qui regroupait un large panel d’acteurs plasticiens et d’œuvres des plus éclectiques et savamment sélectionnées que j’ai eu par ailleurs plaisir à exposer.

Enseignante de formation et de métier, Olivia se consacre désormais exclusivement à son art et à ses engagements qui demeurent existentiels pour elle. Elle poursuit une démarche qui a depuis longtemps été reconnue et grandement appréciée par les esthètes.

Qu’elle en soit félicitée et amplement encouragée !

Avant de lui céder la parole, je tiens à la remercier pour la confiance qu’elle a su nous accorder et lui souhaiter bien entendu grand succès au sein de cette Galerie Hoche qui incarne comme elle, une affirmation et une conviction qui ne sont, en aucun cas, à remettre en doute ni en question.”

 

Diplômée de l’école des Beaux-Arts de Rennes avec une installation monumentale de fils de laine, Olivia Moélo transforme l’espace architectural en espace sensoriel et intime. Un cocon ruisselant de fils roses et pastels où le spectateur pénètre… C’est un travail sur l’intime de l’être, l’être sexué, la féminité, son droit au plaisir. Comme Kusama, elle crée un univers rempli d’accumulations, de séries pour la sculpture et la peinture qui complètent sa démarche. Il y a toujours répétition du même geste reproduit à l’infini.

Cet univers est parfumé (Samsara de Guerlain pour “Pénélope”, lavande pour “Médousa” à venir et série de poupées vaudou anti-stress de cet hiver). Univers clos fort et lourd, étouffant presque tant il déborde et envahit l’espace. Cette installation lui a donné prétexte à peindre. Dans la lignée de Pollock et Frize, avec une peinture en dripping à la verticale au départ. Au fur à mesure des années, cette peinture devient de plus en plus lourde, épaisse dans des couleurs très vives.

Exposition d’Olivia Moélo, Galerie Hoche, 18 avenue Hoche.
Cette exposition sera visible du mardi au samedi de 10h à 12h et de 14h30 à 17h30, jusqu’au 4 novembre.
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