Alors qu’elle entame sa dernière année d’études d’architecte d’intérieur, Sarah Blin demande des facilités d’accès au fort Napoléon qu’elle souhaite prendre comme sujet de mémoire pour finaliser son diplôme. Outre l’envie d’aider un étudiant dans sa démarche, l’intérêt était également d’avoir un regard neuf, jeune voire “naïf” sur la structure qui courrait à l’époque vers sa 200e bougie. Ainsi est née “l’utopie du fort Napoléon” et l’exposition qui en découle aujourd’hui.”De par son implantation paysagère, sa structure carrée, sa symétrie parfaite, ses espaces intérieurs voûtés, sa cour centrale graphique et sa toiture végétale, ce site offrait un fort potentiel de réaménagement. Le challenge était d’y apporter une touche contemporaine tout en respectant son authenticité. J’ai donc proposé de le transformer en cité de la musique que j’ai intitulée le carré phonique » précise-t-elle. D’un geste simple, elle amène, sans dénaturer le bâtiment, la lumière naturelle à l’intérieur des voûtes. Des parois verticales traversent ainsi le bâtiment sur toute sa hauteur afin de créer des puits de lumière et d’apporter de la circulation entre les salles. Les parois obliques permettent d’agencer les espaces aussi bien dans les salles que sur la toiture. Sarah Blin obtiendra son diplôme avec les félicitations du jury en 2015.