« Vous avez été plus de 600 à participer à cette belle fête autour de la Navale. Tout comme vous, j’aime l’histoire de notre ville, les chantiers l’ont fait connaître dans bien des pays ». Dans le parc à nouveau baigné de soleil, Nathalie Bicais vient saluer la clôture d’une année de collaboration. Chaque année, il est en effet proposé à une trentaine de classes de CM1 CM2 et leurs professeurs des écoles de traiter avec leurs élèves, durant l’année scolaire, l’histoire de la construction navale à La Seyne-sur-Mer, des origines à la fermeture du chantier en 1989.
« Vous avez franchi la Porte des chantiers, qui, à l’instar du Pont-Levant, est un élément patrimonial de notre histoire. Cet héritage est un motif de fierté pour les Seynois, petits et grands », souligne-t-elle.
Lucien Conac, président de l’Amians (Association pour le maintien des intérêts des anciens de la Navale de La Seyne), s’est déclaré « heureux, au nom des anciens travailleurs, d’accueillir tous ces élèves » : « Connaître ce passé remarquable permet de mieux préparer l’avenir. Les temps de partage et de réflexion dans les stands, le passage de la Porte et les maquettes des Argonautes témoignent de ce glorieux passé ».
Les élèves, dont l’enseignant s’est porté volontaire, en plus du travail effectué en classe, se rendent une fois dans l’année dans les locaux de l’AMIANS situés dans la “Porte principale” des anciens chantiers navals. Ils y passent une demi-journée, au cours de laquelle ils visitent une exposition permanente et remplissent un questionnaire pédagogique. Mais l’essentiel est bien sûr l’échange avec les anciens des chantiers qui se mettent à la disposition des écoliers les aidant à répondre aux questions, leur apportant explications techniques sur la construction navale et témoignages sur leur “vie” aux chantiers…
Jean-Claude Guisti, président du CRCN (Centre de recherche sur la construction navale) : « 10 ans que les classes de la Navale existent. 34 ans que les chantiers ont fermé. Et nous nous retrouvons ici, sous les pins, sur le site des chantiers », observe-t-il avant de dire « son plaisir de retrouver la curiosité, la sincérité des élèves après l’interruption due à la pandémie de Covid ». Remerciant la Maison du patrimoine pour avoir assuré le service public dans cette période, Jean-Claude Guisti a plaidé pour l’existence d’un espace mémoriel pour la Navale et remercié Nathalie Bicais de s’inscrire dans la continuité de cette transmission.
Cette année, 590 élèves ont bénéficié de ce dispositif. En matinée, pour la clôture, 15 stands étaient installés parc de la Navale avec des énigmes, des jeux, une course d’orientation, un contrôle des connaissances acquises tout au long du projet, et une présentation des métiers de la construction navale.