Pierre Lacotte a vécu pour l’opéra, il y a mené un parcours hors du commun. Il était entré à l’École de danse de l’Opéra national de Paris en 1942. Il y devint premier danseur en 1953. Passionné par la chorégraphie, il crée Exode de Tchaïkovski dès 1951.
Il fonde sa propre compagnie, Les Ballets de la Tour Eiffel, en 1955. Il la dissout en 1959.
Il dirigera les Ballets des jeunesses musicales de France, en 1963, enseignera au Conservatoire national supérieur et à l’Opéra de Paris, avant d’être nommé, en 1985, avec son épouse, l’ancienne danseuse étoile Ghislaine Thesmar, co-directeur des nouveaux Ballets Monte-Carlo jusqu’en 1988. Il rejoint alors le Ballet de l’Opéra de Vérone (Italie). Il sera ensuite, de 1991 à 1999, le directeur artistique du Ballet national de Nancy et de Lorraine.
En parallèle, à la fin des années 1960, suite à une blessure à la cheville, et à une plongée dans les archives de l’Opéra de Paris, le chorégraphe se spécialise dans le répertoire romantique. Pierre Lacotte est surnommé « l’archéologue du Ballet national de Paris » parce qu’il se consacre essentiellement à la reconstitution des grands ballets du répertoire du XIXe siècle.
En 2021, à près de 90 ans, il a créé “Le Rouge et le Noir”, ballet en trois actes inspiré du roman de Stendhal, pour l’Opéra de Paris.
Pierre Lacotte et son épouse s’étaient installés à Tamaris. Le chorégraphe s’est éteint à l’âge de 91 ans, à La Seyne-sur-Mer, ce lundi matin. Nathalie Bicais, maire de La Seyne, et son équipe municipale présentent à sa famille leurs sincères condoléances.
