Marcher dans la rue, reconnaître des pièces, parcourir une carte, compter. A l’instar des personnes valides, les personnes atteintes de cécité ou malvoyantes s’adaptent au quotidien pour peu que leur environnement urbain s’y prête : « Dans le cadre de la Semaine du développement durable, ma collègue Christine Sinquin, déléguée à l’environnement, m’a demandé d’animer le volet ville durable », signale Valérie Guittienne, déléguée au handicap. Une ville durable où l’inclusion des personnes porteuses de handicap passe par une perception plus juste du public : « Cinq groupes d’enfants de 9 à 17 ans ont pu participer à deux ateliers animés par des personnes malvoyantes », poursuit-t-elle. Le premier, conduit par Jean-François Fillag, agent d’accueil à la mairie sociale, consistait à suivre avec une canne blanche et les yeux cachés les nouvelles bandes podotactiles installées par la Ville à travers le parc Braudel : « Tous ont joué le jeu. L’exercice leur a permis de ressentir la mobilité urbaine ». Deuxième atelier, celui de Lucile Faivre, étudiante également atteinte de cécité. Au programme, jeux de mémoire tactile, détection des couleurs, lecture, calcul mais également écriture : « Chaque enfant a pu écrire son prénom en braille. Ils ont également découvert comment reconnaître des pièces, parcourir une carte géographique ou pratiquer la géométrie… ». Une expérience riche de rencontres et de sensations que les enfants ont pu, le soir venu, transmettre à leurs parents…
