En lieu et place de l’ancien laboratoire, à l’hôpital George-Sand, une Unité de dialyse médicalisée (UDM) accueille, depuis 2022, des patients « qui ont besoin d’une présence médicale non continue pendant la séance de traitement ou qui ne peuvent ou ne souhaitent pas être pris en charge à domicile ou en unité d’auto-dialyse ». En d’autres termes, précise le docteur Nassim Kassa, chef du service néphrologie, « des patients dont la pathologie est stabilisée, et parmi eux, des patients vacanciers ».
Les perturbations liées à la crise sanitaire ayant retardé l’inauguration de ce nouvel équipement médical, le ruban a finalement été coupé vendredi 15 mars dernier, en présence de Nathalie Bicais, maire de La Seyne-sur-Mer, accompagnée par la conseillère municipale déléguée à la santé Basma Bouchkara et de Josée Massi, maire de Toulon et présidente du Conseil de surveillance du Centre hospitalier intercommunal Toulon-La Seyne-sur-Mer (CHITS). Nicolas Lampire, directeur adjoint de l’Agence régionale de santé (ARS Paca) avait également fait le déplacement.
Cette inauguration s’est en outre déroulée dans le cadre de la Semaine nationale du rein (du 9 au 16 mars 2024). L’occasion pour le docteur Yannick Knefati, néphrologue et président de la commission médicale d’établissement (CME), de souligner que « l’insuffisance rénale est la plus fréquente des maladies chroniques ». Et qu’elle est en augmentation : une personne sur dix est concernée en France.
« Un choix médical stratégique »
« Cette réalisation est très importante pour le CHITS, elle a été créée pour répondre à la fois à la saturation de Sainte-Musse et à un enjeu de complémentarité »*, a expliqué Yann Le Bras, directeur du CHITS. « C’est un choix médical stratégique », a-t-il poursuivi. Un choix qui se traduit selon lui aussi bien en termes d’investissement financier (712 000 euros) que « de compétences humaines, médicales et paramédicales, de très haut niveau ».
Pour mémoire, le CHITS, qui vient d’obtenir le plus haut niveau de certification par la Haute autorité de santé (HAS) avec la mention “Haute qualité des soins”, comprend l’hôpital Sainte-Musse, « son vaisseau amiral », l’hôpital Clémenceau à La Garde et l’hôpital George-Sand à La Seyne-sur-Mer. « George-Sand est un très beau site », a ainsi fait observer le directeur avant d’assurer : « Nous souhaitons continuer à consolider l’offre de soins à La Seyne, nous en avons besoin, et surtout, la population en a besoin. » Yann Le Bras a ainsi fait observer : « Le service d’accueil d’urgence a été réhabilité et nous continuons d’investir. » Une « opération d’envergure » au pôle psychiatrie est d’ailleurs en cours de réalisation, indique-t-il.
« La Seyne renforce son statut d’acteur médical de l’ouest métropolitain »
Le maire de La Seyne a ainsi fait part de sa satisfaction. L’ouverture de cette Unité de dialyse médicalisée à La Seyne « est un message fort envoyé à nos concitoyens », a déclaré Nathalie Bicais. À travers elle, nous renforçons notre engagement en matière de politique de santé. »
« Je veux dire toute l’implication qui est la nôtre au côté du personnel médical dans sa diversité, afin de proposer une offre de qualité, de proximité et qui rassure notre population. Ce lien fort avec les professionnels de santé de notre ville est un maillon essentiel de l’épanouissement de notre commune et des Seynois », a insisté la première magistrate.
De plus, selon Nathalie Bicais, « La Seyne renforce son statut d’acteur médical de l’Ouest métropolitain ». « Avec ce nouveau service, a-t-elle ajouté, nous démontrons notre volonté de fournir des services de santé de premier ordre, non seulement à nos résidents, mais aussi à tous ceux qui ont besoin d’aide médicale dans notre bassin de vie, à Saint-Mandrier, à Six-Fours, à Ollioules et à l’Ouest de Toulon. »
