« Une œuvre plurielle autant que singulière »

Les peintures et sculptures d’Alain François (1940-2015), ainsi que les collages de Martine Doll sont installés jusqu’au 28 octobre prochain à la Maison Pouillon, aux Sablettes. Le vernissage de l’exposition, ce vendredi 22 septembre, fut ainsi l’occasion pour Dominique Baviera, adjoint délégué à la culture, de témoigner de toute son amitié pour son complice aujourd’hui disparu et son épouse.

Dominique Baviera, adjoint délégué à la culture et à la promotion des traditions prononce son discours au côté de l’artiste Martine Doll

C’est avec « un grand plaisir » que Dominique Baviera, adjoint délégué à la culture et à la promotion des traditions, a inauguré, ce vendredi 22 septembre à 18h, galerie de la Maison Pouillon, aux Sablettes*, « l’exposition consacrée à Alain François et à Martine Doll, au sein de la Galerie Pouillon ; une galerie qui, comme chacun le sait, est particulièrement fréquentée par un très large public et qui permet, comme bien d’autres nouveaux sites communaux locaux, de mettre la culture et la création au cœur des enjeux d’une ville fière et renaissante. »

L’élu poursuit : « En effet, retrouver en de nombreux lieux, une activité et une attractivité festive et artistique permet de créer une dynamique forte et nouvelle, un atout supplémentaire qui manquait cruellement à notre territoire ; mais cela permet également d’éveiller les consciences et les esprits tout en engendrant du lien social. Ceci étant dit et précisé, il convient, ce jour, de se réjouir de la tenue de cette superbe exposition qui est en somme un hommage appuyé autant que sincère à mon feu ami Alain François et à Martine Doll, son épouse. Parler d’Alain est à la fois un plaisir pour moi mais aussi une douleur tant nous avons œuvré ensemble, tant nous étions proches et complices, tant nous avons engendré autant que partagé de beaux et bons moments voués à la culture, à l’art et à la magie de la création… Mais aussi à l’amitié. Un mot qui n’est en rien galvaudé ! »

L’œuvre d’Alain François à « admirer, contempler, aimer, sentir, ressentir… »

Dominique Baviera se souvient ainsi de l’artiste : « Des expositions et des projets d’excellente tenue, d’excellente facture comme celui de la sculpture géante intitulée “Palissade de la mer”, nous en avons mené et mis en place autant qu’en lumière avec cette même rigueur, ce même engouement, cette même soif de rendre grâce à une infinie nécessité d’apprendre, de comprendre et de partager.

Le partage autant que la fidélité d’ailleurs étaient pour Alain François des valeurs sûres, à ne jamais trahir. N’a t-il pas été l’un des rares, des très rares artistes à me proposer des noms, des talents autres que lui, des génies parfois qu’il considérait utile de valoriser et dont le travail méritait, selon lui, une mise en exergue ? La liste est longue ! Qu’il en soit remercié à jamais !

Aujourd’hui, c’est à lui et à Martine que cette exposition est consacrée. Une exposition qui regroupe une petite partie de leurs travaux tant leur œuvre respective est importante, diversifiée et de surcroît qualitative.

Alain François a longtemps été enseignant en arts plastiques, à La Seyne, en l’école des Maristes, mais il a toujours, en parallèle, développé une carrière d’artiste spécialiste en sculpture, en mobilier d’art et en marqueterie. De nombreuses personnalités nationales possèdent un meuble, une sculpture ou un bureau dessinés, conçus, réalisés et signés par Alain François.

Durant un demi-siècle, Alain a su développer une œuvre plurielle autant que singulière qui ne peut être répertoriée dans aucun registre artistique précis. Alain François a toujours fait du Alain François à partir de bois précieux et de matériaux de prédilection, sélectionnés avec rigueur. Parler de son œuvre n’a presque pas de sens, selon moi.

L’admirer, la contempler, l’aimer, la sentir, la ressentir… est bien plus fort qu’un mot placé après un autre, si beau soit-il !

La diversité et la maestria de son travail sculptural et du somptueux mobilier d’art qu’il concevait étaient à son image. Faisant feu de tous bois, il magnifiait les essences, leur apportant toujours plus de noblesse et de beauté à travers des créations uniques ou réalisées en très petits exemplaires.

Rien d’industriel, d’automatisé dans sa démarche mais plutôt une notion d’éthique, de droiture et un respect profond pour l’héritage transmis par les anciens maîtres ébénistes et artisans d’art. »

Les collages de Martine Doll, « réalisés exclusivement pour cette exposition »

Martine Doll, que Dominique Baviera a tenu à « remercier pour sa confiance et l’énergie qu’elle a su déployer afin que puisse se réaliser cette superbe exposition »

« Les “Croisements” s’imposent entre Alain François et Martine Doll ; titre d’une ancienne exposition. Martine qui nous présente une série de collages, sa spécialité ; des collages réalisés exclusivement pour cette exposition et présentés pour la première fois au public.

A travers une concentration de coloris, de formes et de matières qui s’enlacent, qui se fondent et s’unissent en des constructions orchestrées, organisées, Martine Doll traite divers sujets, principalement l’univers végétal grâce à des variations, des éléments géométriques et autres qui jouent entre abstraction et figuration.

L’équilibre artistique trouvé au sein d’un espace toutefois restreint relève bien souvent de la performance.

Les techniques sont mixtes, et la pénétration d’une couleur par l’autre, le voisinage d’une matière avec l’autre, le croisement des trames, des incrustations de tonalités mais encore l’introduction d’empreintes apportent à cet ensemble d’une grande cohérence, des composantes graphiques aux rythmes contrôlés et dirigés.

La mécanique de Martine Doll permet en somme un compartimentage et une heureuse structuration des surfaces avec répétition d’éléments qui disparaissent les uns dans les autres.

Il s’agit là d’un travail minutieux de la part de l’artiste, ancienne enseignante diplômée en arts plastiques des Beaux-Arts de Toulon, vivant et œuvrant désormais à La Seyne-sur-Mer.

Un travail très soigné qui demande autant de maîtrise technique que d’imagination plastique et de patience afin de sublimer l’espace toile et le rendre émotionnel. »

*La Maison Pouillon, galerie située au cœur du parc Fernand-Braudel, aux Sablettes, est ouverte du mardi au samedi, de 9h à 12h et de 15h à 18h.
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