Depuis début septembre, le site Internet des Archives municipales offre une nouvel accès à son iconothèque, aussi divertissant que passionnant. Et pas seulement pour les amateurs d’Histoire. Pour mémoire, les Archives municipales de La Seyne-sur-Mer conservent des fonds d’une remarquable richesse, dont une partie est désormais numérisée et mise en ligne*. Une mine de documents qui continue d’être abondée, un millier de photos issues du fonds Chabert** et 500 nouvelles cartes postales ont ainsi été ajoutées cet été. Et, grande nouveauté : près de 3 000 images, documentées et contextualisées, sont à présent (géo)localisées sur une carte interactive.
Suivez le guide !
Connectez-vous sur archives.la-seyne.fr, cliquez sur “Iconothèque“… et voyagez dans le temps et dans l’espace !*** Les images sont repérables sur le plan par des punaises de couleurs : bleues pour marquer les points génériques (images non géolocalisées), jaunes pour visiter La Seyne****, orange pour les autres destinations… parfois lointaines. Comme l’escale inaugurale à New-York, en 1982, du paquebot Atlantic construit à La Seyne.
Les cartes ou photographies les plus anciennes datent des années 1890, les plus récentes des années 2000. « On voit l’évolution de l’urbanisme et des paysages, certains endroits sont même difficiles à reconnaître aujourd’hui », commente Alan Virot, responsable des Archives municipales. Vous découvrirez par exemple : des vues du port prises entre 1948 et 1952 (avant sa reconstruction), les villas de Tamaris dans les années 1960-70, la Chapelle des pénitents blancs qui se trouvait sur l’actuelle place Séverine, et où s’est tenu le premier conseil municipal de La Seyne (au XVIIe siècle)…
« Un gros travail d’enquête »
En coulisses, la mise en service de ce nouvel outil a nécessité, outre « les nombreuses manipulations » indispensables pour traiter chacune des images, « un gros travail d’enquête », souligne Marie-Claude Paganelli-Argiolas, adjointe déléguée aux archives patrimoniales. D’autant qu’il faut également faire le lien entre les anciens noms de rues et les nouveaux. « Le plus petit détail, souvent architectural, sert de repère pour retrouver le lieu où la photographie a été prise, sachant que plusieurs preuves doivent être rassemblées pour valider sa localisation. Nous avons aussi fait appel à des personnes ressources, telles Jean-Claude Autran (lire p26) ». L’idée étant de constituer « un petit réseau collaboratif ». Avis aux intéressés : « Nous allons créer un espace pour demander aux gens de nous aider », annonce Alan Virot.
« C’est un travail précieux pour retracer l’histoire de la ville », salue Marie-Claude Paganelli-Argiolas.