D’un côté des gravats. De l’autre du ballast, de la terre, du sable, du tout-venant ou des gravillons. En contrebas de la RD26 et le long de la voie ferrée, l’entreprise 3AG Recyclage recycle les frachans sur un hectare : « 85 à 90 % des volumes sont valorisés, assure le directeur, Antoine Gonzalez. Pour cela, on commence par préparer les déchets* en cassant les plus gros morceaux et en ôtant la ferraille. Puis on utilise un concasseur, une cribleuse et une aspiratrice 100 % électriques », indique le Seynois de naissance.
Avec Carine, son épouse, ils créent en avril 2004 la société 3AG Recyclage avec pour fil conducteur l’économie circulaire : « Récupérer des déchets de chantiers dans un rayon de 15 km, cela limite les trajets de camions, mais également les décharges sauvages dans la nature », souligne le couple qui emploie dix salariés.
Car depuis 2015, la loi de transition écologique impose au maître d’ouvrage d’assurer la traçabilité des traitements de ses déchets : « Si elle impose une préparation minutieuse du chantier en amont, la réutilisation sur place des déchets minimise l’impact sur l’environnement (carrière…), réduit l’impact carbone et favorise à l’économie circulaire », résume Antoine Gonzalez.
Aujourd’hui, leur objectif est d’assurer l’indépendance énergétique du site : « Pour les brumisateurs, nous sommes déjà entièrement autonomes grâce à notre puit . Et pour l’électricité, nous souhaitons ériger un parc photovoltaïque de 600 m² pour couvrir les 100 Kw/h de consommation », annonce, enthousiaste, le directeur de 3AG Recyclage.