Un Groupe local de traitement de la délinquance (GLTD) a spécifiquement été créé pour le quartier de la Présentation. Ce dispositif judiciaire, qui implique une action coordonnée des forces de polices municipale et nationale, est opérationnel depuis le début du mois de mars.
Le commissaire Stéphane Garcin commence par brosser le tableau de la situation : « A la Présentation, le principal problème c’est le trafic de stupéfiants qui s’est implanté depuis la fermeture de la tour du Gère (à Berthe). La situation enclavée du quartier a permis une montée en puissance de ce phénomène, les dealers instaurent la terreur chez les habitants. » C’est pourquoi, poursuit-il, avec la municipalité, « nous avons proposé au Parquet de mettre en place un Groupe local de traitement de la délinquance il nous a répondu favorablement ». C’est en effet le Parquet qui prend l’initiative de la création d’un GLTD, avec le substitut du procureur pour référent. Lequel pourra « donner des suites pénales plus dissuasives ».
« Il s’agit d’une approche globale et spécifique qui vise à apporter une réponse adaptée, explique le commissaire Garcin. L’idée est de montrer que la Présentation n’est plus un lieu propice au trafic. »
Concrètement , « des équipages Police municipale – Police nationale, avec des renforts de la Police nationale et départementale, occuperont le terrain, notamment avec des patrouilles piétonnes. Si on est présent constamment, c’est très efficace », assure le patron du commissariat de La Seyne. Le GLTD est opérationnel depuis début mars, un point d’étape est prévu en juin.
“Reprendre en main la tranquillité publique”
« Notre objectif commun est de reprendre en main la tranquillité publique dans ce quartier, explique madame le maire. Ce dispositif permet des procédures extrêmement rapides et qui auront valeur d’exemple, aussi bien en ce qui concerne les infractions lourdes (trafic, violence) que les infractions légères de type dégradations de matériel ou occupation abusive des halls d’entrée et des garages. »
« Nous sollicitons également le bailleur social (Toulon Habitat Métropole), poursuit Nathalie Bicais, car nous voulons nous réapproprier les locaux en pied d’immeuble afin de créer un espace Jeunes et faire venir des associations telles l’APEA (association de prévention et d’aide à l’insertion) en plus de Nouvel Horizon, qui est déjà sur place. L’objectif est de leur donner les moyens de travailler pour le bien-être des habitants. »
