Des élus et des agents communaux exerçant à la mairie sociale, rue Renan, sont les victimes d’un corbeau depuis novembre 2019. Madame le maire Nathalie Bicais est allée à leur rencontre ce jeudi 10 septembre pour leur indiquer qu’elle avait déposé plainte auprès du procureur de la République. Une enquête administrative et une cellule psychologique ont par ailleurs été diligentées.
« Il est inadmissible que des agents communaux et des élus au service du public soient ainsi menacés et laissés à l’abandon ». A la sortie de son entrevue avec des agents du Centre communal d’action sociale (CCAS), madame le maire Nathalie Bicais a retracé 10 mois de lettres anonymes « entre le 15 novembre 2019 et le 4 septembre 2020, avec une intrusion nocturne dans la mairie sociale la nuit du 12 au 13 décembre derniers ». Explicites et nominatives, les menaces de mort, déposées à domicile dans les boîtes aux lettres ou sur les réseaux sociaux, s’adressent à sept agents et à leurs familles, mais aussi à trois élus en charge de la solidarité. « Il faut que ce climat cesse. Je me suis entretenue avec le commissaire Stéphane Garcin et j’ai décidé de déposer plainte auprès du procureur de la République qui saura débloquer tous les moyens de police scientifique », souligne Nathalie Bicais.
Car si une première plainte avait été déposée par la Ville le 20 novembre 2019, les agents, majoritairement des femmes, ont continué de subir les menaces de ce corbeau apparemment bien renseigné : « Mon rôle est de faire respecter les agents, les élus et le service public. Nous utilisons pour cela tous les moyens légaux à notre disposition ». Une manière aussi de reconnaître à ces agents* le statut de victime.
* La protection fonctionnelle, qui prend en charge les frais de justice, leur a été octroyée.
Photos Kadder BouzianVisite des locaux
Madame le maire Nathalie Bicais a par ailleurs rendu visite aux différents services de l’espace social Docteur Raybaud : Guichet unique, Petite enfance, Relais assistantes maternelles, Accueil, Direction des solidarités (bureau informations seniors, bureau animation CLIC), Education enfance et CCAS oeuvrent tous aux politiques de solidarité. A noter que l’accueil de la mairie sociale, régulièrement exposé à l’agressivité de certains usagers, a vu mis à sa disposition un policier municipal.