Le maire de La Seyne le répète. À l’heure où les épisodes de sécheresse s’intensifient, « il est grand temps de repenser l’utilisation de l’eau qui sort des stations d’épuration ». En toile de fond, le renouvellement à la Métropole TPM de la DSP (Délégation de Service Public), et donc du cahier des charges pour le futur délégataire de la station Amphitria : « Il y manque un volet, constate Nathalie Bicais. Celui de la réutilisation des 20 millions de m³ d’eaux traitées à 98,5 %, et pourtant rejetées chaque année à la mer. Le président de la Métropole en est bien conscient. »
La station Amphitria traite les eaux usées des 500 000 habitants de La Seyne, Toulon, le Revest, Evenos, Ollioules, Six-Fours et St-Mandrier. Installée en 1997 au pied du cap Sicié, là-même où s’écoulait l’émissaire, elle doit donc répondre à deux enjeux : « L’impact des rejets d’eau douce sur le milieu marin et l’emploi pour certains usages de cette ressource naturelle disponible. »
À l’heure où l’usine d’incinération de Lagoubran est refroidie à l’eau potable, le nettoyage des routes et des canalisations, l’arrosage des terrains de sport et des espaces verts, le lavage des bateaux de la Marine nationale comme la protection incendie du cap Sicié pourraient pareillement bénéficier de ces eaux traitées.
« La station Amphitria est un outil majeur pour répondre à ces enjeux c’est pourquoi je souhaite que notre Métropole s’associe pleinement à ce cadre expérimental. Ensemble, donnons-nous les moyens de répondre aux défis qui nous font face, pour notre Métropole et pour nos concitoyens.», insiste Nathalie Bicais.
Notons qu’actuellement, la France n’utilise que 5 % de ses eaux traitées, contre 60 % en Israël et 100 % à Singapour.