L’exposition des œuvres de Charline Bourcier a été inaugurée samedi 3 février par Dominique Baviera, adjoint délégué à la culture et à la promotion des traditions, en présence de Christelle Lachaud, adjointe déléguée aux animations.
Le discours prononcé par Dominique Baviera lors du vernissage : « C’est un réel plaisir pour moi d’accueillir, ce jour, la jeune et talentueuse Charline Bourcier, artiste que je souhaitais vivement voir exposer à La Seyne, au sein de notre Galerie Hoche*. Cette galerie qui est l’un des cinq espaces municipaux spécifiques que nous avons créés, ouverts et médiatisés afin que les arts visuels, les arts plastiques puissent désormais occuper une place prépondérante dans le paysage culturel local. Un paysage culturel qui, depuis trois ans, c’est totalement métamorphosé et régénéré.
Il va de soi que notre volonté est de populariser la culture et ses multiples facettes, les différents modes d’expression et de les rendre accessibles au plus grand nombre à travers des programmations soutenues et plurielles.
Mettre en exergue les artistes, les accueillir dans les meilleures conditions, soutenir la création notamment à travers une imposante politique de résidences et de diffusion, telle est l’ambition et la concrétisation d’une action qui souligne par ailleurs toute la valeur et l’importance du terreau artistique local et régional. C’est le cas pour Charline, aujourd’hui, comme ce sera le cas pour Alain Pontarelli, la semaine prochaine à la Maison Pouillon, tous deux vivant et travaillant à La Seyne-sur-Mer. Pourquoi, chers amis, aller chercher si loin parfois, ce que notre territoire offre de meilleur en qualité et en quantité d’artistes !
Charline vit à La Seyne-sur-Mer comme j’ai pu le mentionner, et elle y est née. Elle y travaille depuis toujours ou presque et développe son art avec beaucoup de détermination, de talent, de passion et de professionnalisme. Il suffit de regarder le rendu et de l’apprécier à sa juste valeur.
Maintes fois diplômée en arts plastiques (Master, Licence et Doctorat), elle est désormais et avant toute chose une artiste accomplie dont le travail relève autant de la technicité et de la précision que de l’engagement.
En effet, ce dit “travail” relativement récent (2019-2023) s’axe principalement sur des thématiques environnementales de territoire, des grands chapitres de combats écologiques avec les séries “Érosions marines” et “La mer de plastique” traitant de la pollution marine et faisant écho à une série sur l’île de Porquerolles et sur la problématique de la carrière de Mazaugues. Une autre orientation de son travail aborde la notion d’histoire et de mémoire industrielles maritimes avec notamment une approche patrimoniale des navires construits, à La Seyne, à la fin du XVIIIe siècle.
Chers, amis, même si les dessins au fusain et les peintures à l’acrylique de Charline abordent différents aspects sociaux, sociétaux et surtout environnementaux, ils n’en demeurent pas moins, à la base, des sources d’inspiration et de réflexion pour l’artiste autant que des espaces visuels de questionnements et d’interprétations voilées de volontaires ambiguïtés pour l’œil visiteur.
Selon ses propres termes, sa figuration se revendique de l’image, personnellement, je dirais d’images au pluriel, tout en les altérant par l’affirmation de différents procédés artistiques, à savoir le recouvrement, l’effacement et la coulure entre autres.
Ce mariage de procédés et cette sensation d’inachevé apportent à son œuvre une griffe toute singulière, un côté onirique qui lui confère le plus grand des crédits mais aussi une part de mystère que nul ne peut ignorer.
“Souvenirs rêvés”, tel est l’intitulé de cette très belle exposition à l’agencement épuré et cohérent qui ne manquera pas de succès auprès du plus grand nombre. »
