La parole aux cheffes d’entreprise dans le bâtiment

Pour la journée internationale des droits des femmes, cinq cheffes d’entreprise officiant dans le bâtiment sont venues conter leur histoire en salle de réception de l’Hôtel de Ville. Christine Sinquin, première adjointe déléguée à l’environnement, Cheikh Mansour, adjoint au maire délégué à l’égalité femme-homme, Sandra Torres, conseillère municipale au développement économique, Véronique Leportois, adjointe à la politique sociale et Elisabeth Gues, adjointe à la rénovation urbaine ont assisté à cette rencontre.

C’est Nadia Salagnat de l’entreprise Berlioz qui a brisé la glace en confiant son aventure. Veuve depuis une année, lorsque son mari est parti, elle a dû trouver le courage de reprendre le gouvernail du navire pour ne pas voir sombrer le labeur de toute une vie. Elle relate également s’être sentie illégitime au début de l’expérience mais avoir été bien entourée. Ses salariés ont accepté de lui faire confiance. Si certains se sont vus proposer des postes dans d’autres entreprises, ils ont tous fait preuve de loyauté.

Pour Catherine Magadinno de MBM, les affaires sont aussi une histoire de cœur. Étant co-gérante avec son époux de l’entreprise, lui avait à cœur de s’occuper de la partie chantier lorsqu’elle était dans le management, le relationnel, et les ressources humaines. Elle relate que malgré ce partage des tâches, les employés s’adressaient plus souvent à son époux qu’à elle pour la partie dont elle avait la charge…

Du côté de Carine Gonzalez de 3AG Recyclage, l’aventure a commencé par une rencontre avec l’être aimé. L’intéressée dépeint tout d’abord une entreprise à deux têtes. Et si elle admet ne jamais avoir compté ses heures, elle exprime bien volontiers le fait de toujours avoir éprouvé un grand bonheur à la tâche. Elle regrette simplement les conditions particulièrement difficiles pour les femmes qui œuvrent dans les entreprises et qui sont également mère de famille à plein temps. “Jongler peut parfois être éprouvant.” a-t-elle confié, spécifiant que le milieu était très souvent macho.

Alexandra Glemarec, elle, se distingue. Célibataire et avec un enfant, elle monte toute seule sa structure, Urban Tendance, dans le mobilier. Après des hauts et des bas, elle dit avoir appris de chaque coup dur pour mieux se relever par la suite. Selon elle, le secret de la réussite est de croire en soi.

Pour Valérie Marrone, “les femmes ont une place à prendre”. Si son père était déjà dans le bâtiment puisque charpentier, lorsqu’elle façonne l’entreprise JRM Domotique avec son conjoint, elle multiplie les fonctions et prend même des mandats. Selon elle, c’est aux ressources humaines que les femmes candidatent le plus. “Dans le milieu, les femmes sont souvent dans l’encadrement des salariés, elles se sentent donc plus à leur place quand il s’agit de donner un avis sur la gestion du personnel. Cela leur permet également de voir ce qu’il se fait ailleurs.”

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