« Nous avons une réelle responsabilité par rapport à la mer, expliquait Nathalie Bicais lors de l’inauguration de la statue de Benoît de Souza. Le message que délivre « Le porteur d’écume » est le symbole de l’état de nos mers, qu’il est temps que l’on prenne en considération. J’espère qu’elle continuera à faire polémique. Car elle aborde un sujet difficile avec un message de prise de conscience de la défense de l’environnement ».
A l’heure de l’échec de la COP26, il semble qu’il faille hélas insister et lancer (encore) un message d’alerte. « Cet ange déchu avec ses ailes remplies de nos déchets a été entièrement réalisé avec des matériaux de récupération ».
Sagesse de Bouddha
L’artiste assurait être « honoré » par cette inauguration et remerciait chaleureusement « les services techniques de la Métropole pour la réalisation du socle ». Benoît de Souza a également raconté l’histoire du Porteur d’écume : « Il y a un an et demi, Covid oblige, j’ai dû fermer mon atelier/boutique. Me retrouvant confiné, le temps et l’espace que j’avais récupérés m’ont donné l’envie de réaliser une œuvre monumentale ».
« Le colosse, explique-t-il, est réalisé en matériaux composites, de récupération, de céramique et de bois flotté. J’ai souhaité que sa tête en grès blanche symbolise la pureté et sagesse de Bouddha. Cette sagesse que nous devons acquérir pour prendre conscience de l’urgence et sauver notre environnement. »
Parce que la culture nous ouvre les yeux sur les maux de l’existence bien plus encore que les discours de chefs d’états, pour Nathalie Bicais, « la culture est un vecteur indissociable de l’action publique ».