Dès qu’elle devient enseignante au Tennis club de Saint-Mandrier en 2019, Lorie Pelan rêve d’y développer le padel et de faire découvrir ce sport de raquettes. “Une discipline entre le squash et le tennis qui se joue à quatre”, explique-t-elle. Victime d’une agénésie de la main, cette “malformation de naissance ne m’a pas empêchée de pratiquer le tennis” précise-t-elle. Notamment, grâce à une greffe de la main réalisée en 2015. Hélas, en mars 2023, elle est contrainte d’arrêter le tennis à cause d’un accident où elle intervient pour apaiser un conflit, et perd de nouveau les fonctions de sa main droite.
Mais il en fallait plus pour décourager la Seynoise : “Je me suis adaptée à mon handicap pour continuer à pratiquer le padel. J’ai inventé une sorte de technique où je coince la balle dans mon coude pour effectuer les services. Puis, je propulse la balle en l’air”. Cette technique “faite maison” lui permet de jouer avec des sportifs valides. Lorie a même atteint la place de 47ème française au padel.
Objectif : l’inclusion
Lorie Pelan a donc adapté sa pratique du padel à son handicap. Si elle peut jouer avec des personnes valides, la jeune femme est consciente que ce n’est pas le cas de tous les porteurs de handicaps. Aussi avec Marianne Vandaele, elle est très impliquée au sein de WPI (World Padel Inclusion). “Dans mon entourage, il y a beaucoup de personnes qui souffrent de handicaps. Si la FFT (**) me permettait de développer l’inclusion au sein de la fédération, je pourrais suivre le modèle espagnol. Et pour l’inclusion des sportives et sportives souffrant de handicaps physiques, mais aussi mentaux, j’ai un message aux collectivités : avec l’envie, on peut le faire !”
Pour l’inclusion du handicap mental, elle assure “qu’il faut encore ouvrir les esprits. Pour moi, c’est la tâche la plus importante” .
Le programme du Téléthon à La Seyne ici.
(*) Le padel est un sport de raquette qui se joue sur un court encadré de vitres et grillages et divisé par un filet.
(**) Fédération française de tennis.
