L’outrage sexiste, un délit

Le 13 février dernier, l’adjoint à la Politique de la ville, Cheikh Mansour, et le directeur du Bureau information jeunesse (BIJ), François Toucas, ont fait le point sur la campagne contre le harcèlement de rue entamée voilà deux ans.

C’est la traduction concrète de la loi Schiappa votée le 3 août 2018, dont un volet crée une contravention d’outrage sexiste pour punir le harcèlement de rue. « Qu’il s’agisse d’injures, ou simplement de sifflements, du fait d’un groupe ou d’un individu, l’outrage sexiste est puni d’une amende de 750 à 3 750 euros », prévient Cheikh Mansour, adjoint délégué à la Politique de la ville.

A La Seyne, des témoignages récurrents, issus pour moitié de jeunes filles de 15 à 20 ans, relatent ces outrages aux entrées et sorties d’établissements scolaires. « En partenariat avec ma collègue Lydie Onteniente, adjointe à la jeunesse, le BIJ et l’Association de Protection de l’Enfance et de l’Adolescence (APEA), l’Association Vivre en Famille (AVEF) a mis en place une cellule d’écoute à la Maison de la jeunesse, espace Casanova », poursuit l’élu. En mai et en juin 2023, le Conseil municipal des jeunes a rejoint deux marches exploratoires : « Il en ressort qu’il fallait intervenir sur les arrêts de bus ou sur l’éclairage de rues du centre-ville (Alsace, Berny, Combes…), ce qui a depuis été fait, notamment sur le cours Louis-Blanc », raconte Cheikh Mansour. L’an dernier, l’installation de caméras de vidéoprotections sur l’ensemble des parvis d’établissements (le collège Curie en disposera cette année) a par ailleurs rassuré les lycéens, qui jugent également la présence humaine nécessaire : « 2024 verra également la création d’une brigade du centre-ville grâce au recrutement de cinq policiers municipaux supplémentaires, agréés pour verbaliser les contrevenants, ainsi que la reconduction de l’arrêté d’interdiction de consommation d’alcool sur la voie publique », signale l’adjoint à la Politique de la ville avant de lancer un appel aux commerçant volontaires pour faire de leur local « un lieu de repli pour d’éventuelles victimes ».

Pour le Bureau information jeunesse (BIJ), François Toucas, directeur, a rappelé « qu’au-delà d’un lieu d’informations, de loisirs ou de recherche de jobs d’été, le BIJ était un lieu d’écoute pour les jeunes » : « Nous sommes là pour les jeunes et espérons des retours face au harcèlement de rue », souligne celui qui est par ailleurs avocat.

Après la cellule d’écoute jeunes, la formation d’accueil des victimes, les marches exploratoires, les trois prochains mois seront consacrés à la communication autour du harcèlement de rue : « Les jeunes pourront y participer au BIJ via la réalisation d’affiches, mais également de goûters philo ou de pièces de théâtre. »

Bureau information jeunesse
Espace Danielle-Casanova
10, place Germain-Loro
04 94 06 07 80

 

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