« Avec 30 % du budget communal consacrés à l’éducation des 0-25 ans, La Seyne-sur-Mer concourt au maintien de la cohésion sociale, notamment au sein de ses 2 QPV (Quartiers Politique de la Ville) ». Adjoint délégué à la Politique de la Ville, Cheikh Mansour rappelle l’importance de la dimension partenariale Etat-Ville-Education nationale de la Cité éducative. « Elle s’illustre notamment dans la lutte contre l’absentéisme scolaire, avec les séances de rappel à l’ordre, ou le contrôle de l’instruction à domicile, dans la lutte contre le séparatisme ».
Mathieu Sieye, Directeur académique des services de l’Education nationale, a noté que les Cités éducatives (une à la Seyne, deux à Toulon et une à Hyères) disposeraient désormais de deux coordinateurs. 
Pour l’État, Agnès Bonjean, sous-préfète du Var, a rappelé que la Cité éducative « ouvre le champ des possibles aux enfants et à leur émancipation » : « Les jeunes d’aujourd’hui sont les adultes de demain. Je salue les agents de La Seyne et de l’Education nationale qui travaillent, notamment depuis la fin de la pandémie de Covid, les problématiques de harcèlement ».
Directrice du Pôle éducation et enfance, Nora Boujemaoui a retracé quatre années d’actions structurantes qui impactent positivement les enfants, les jeunes et leurs familles. Un renouvellement sur 2023 de la convention triennale qui porte la Troïka Etat/Ville/EN, une gouvernance innovante autour des enjeux de l’école, une mise en synergie des acteurs éducatifs, une meilleure articulation des dispositifs existants au profit d’un diagnostic et d’un projet partagé avec, toujours « le souci de la bonne utilisation des deniers publics, par la synergie avec les moyens du droit commun ». « Il était important de montrer à tous les acteurs l’action globale à laquelle chacun contribue », souligne-t-elle.
Des passerelles ont en effet été bâties entre acteurs pour mettre en cohérence les moyens pour les publics de QPV. « L’école toute seule ne peut régler tous les problèmes », admet François Principiano, principal du collège Marie-Curie, dont 25 % des élèves sont issus d’un QPV (cette part passant à 75 % pour le collège Henri-Wallon et 20 % pour le collège Paul-Eluard). « Ce travail se prolonge au lycée Beaussier, dont une part notable des 1 500 élèves peut bénéficier du soutien de la Cité éducative ».
Les actions de la Cité éducative
Une démarche qui bénéficie à quelques 3212 enfants issus des 10 écoles des QPV et du centre-ville, et de 3 collèges. Des moyens financiers conséquents grâce au soutien de l’Etat qui mobilise chaque année 400 000 euros complétés par des financements Ville et Education Nationale. Un renforcement et une bonne articulation avec des dispositifs existants comme le Programme de réussite éducative ou le contrat de Ville. De nombreux objectifs atteints, des expérimentations positives et des actions structurantes installées au plus près des publics. Des projets en cours pour renforcer la prise en charge des adolescents et soutenir leurs parents, mieux repérer et prendre en charge les pré décrocheurs, les objectifs s’illustrent d’ores et déjà par des réalisations :
– Des aides à l’apprentissage de la lecture pour 78 élèves de Ce1 qui ont renforcé leur apprentissage de la lecture sein des clubs « Coup de pouce ».
– une prise en charge des élèves exclus avec L’APEA (Association de Prévention spécialisée et d’Aide à l’Insertion) a pris en charge les collégiens exclus de leur établissement.
– Ateliers de relaxation « Recrezen » lors des temps méridiens aux écoles Jean-Zay et Victor-Hugo.
– Ateliers d’écriture pour 100 jeunes, avec la réalisation d’une BD sur l’égalité hommes femmes et l’apiculture.
– Deux adultes relais employés par la ville et financé par l’État orientent, accompagnent et mobilisent les parents, du lundi au vendredi. Interventions pour le temps méridien et les sorties scolaires.
– Des points écoute parents de l’association « Vivre en famille » dans les cinq écoles maternelles.
– un espace parents au sein du collège Henri Wallon de l’association « Femme dans la cité ». Aide administrative, groupe de paroles.
– L’acquisition de 200 tablettes et ordinateurs pour accompagner les familles pendant le COVID19
– Mise en place de webradio dans les écoles et les collèges ( à l’école Jean-Zay, au collège Paul Eluard, primée, sera étendue cette année au collège Wallon)
– Actions de sensibilisations aux écrans par l’association « Horizon multimédia ». Travail avec 39 classes
– Installation de FABLAB dans les 3 collèges, conception d’objets 3D et de jeux vidéo, et découverte des algorithmes avec l’association « Les Petits Débrouillards PACA ».
Soutien à l’orientation et à l’insertion professionnels de jeunes par des actions innovantes :
– Tutorat-passerelles de collégiens de Wallon avec l’association « Univers-Cité ».
– Forum des métiers « Seynorum » à la Bourse du travail avec l’association Face-Var pour 450 collégiens de 4ème.
Par ailleurs, la pratique et l’ouverture culturelle ont reçu le soutien du Pôle, de l’Opéra de Toulon, de Tou Fou to fly, de la Compagnie Rêves Lune ou encore du groupe Rassegna.
La citoyenneté a été promue avec l’exposition itinérante du « Grand livre de la laïcité ». Des groupes de travail ont également abordé le tri sélectif, l’égalité hommes-femmes, la lutte contre les stéréotypes, et le harcèlement de rue, avec notamment des marches exploratoires avec le BIJ et l’APEA.
Au chapitre santé handicap, le Programme de réussite éducative propose des prises en charge renforcés et des formations d’acteurs du réseau ( enseignants et acteurs associatifs) sur les troubles des apprentissages, et l’association « Cap Ecole » intervient dans les établissements secondaires.
